CIL Centre Presqu'Ile

Nuisances et violences urbaines

Novembre 2022: consultation de la mairie de Lyon sur les terrasses

Monsieur Grégory Doucet
Maire de Lyon
Place de la Comédie
69001 Lyon

Lyon, le 17 novembre 2022
Objet : Réglementation des terrasses


Monsieur le Maire,


Le CIL Centre Presqu’île a eu connaissance de la consultation que vous avez organisée sur une plateforme concernant le projet de modifier le règlement des terrasses. Certains de ses membres y ont répondu à titre individuel.
Ce mode de consultation nous semble conduire à une sous-estimation des nuisances induites par les terrasses dans la mesure où la population des résidents, qui sont les seuls à supporter ces nuisances, est très largement inférieure à celles des utilisateurs non résidents qui n’y voient que lieu de convivialité.
C’est dans ce contexte que nous souhaitons attirer votre attention sur la dégradation de la situation:
-développement souvent anarchique des surfaces exploitées,
-niveau sonore généré par de la consommation debout sur la chaussée ou la sonorisation des terrasses via des installations illégales ou tout simplement par le maintien ouvert des fenêtres et entrées des commerces.
Au delà de la question importante d’un éventuel avancement de l’heure de fermeture auquel nous sommes favorables, il s’agit donc avant tout de faire respecter le règlement existant.
Une réglementation n’est efficace que si elle est appliquée et pour faciliter les contrôles, nous suggérons de rappeler l’obligation d’afficher le plan de la terrasse. Cette obligation pourrait utilement s’accompagner d’un marquage au sol qui rendrait l’infraction évidente.
Si cette dernière suggestion était retenue, il conviendrait d’éviter le marquage à la peinture dont l’impact visuel est négatif (par exemple en le faisant correspondre exactement au marquage des places de stationnement et, à défaut, se limiter aux angles de la surface considérée).
Les comportements non respectueux du règlement devraient s’accompagner du retrait de l’autorisation. Au niveau des nuisances sonores, il apparaît que ce non respect concerne plus les bars que les restaurants sur l’ensemble de la presqu’île.
Nous sommes attachés au caractère attractif et vivant des terrasses qui fait partie de  l’"ADN"; de notre quartier. Malheureusement, victimes de leur succès, elles rendent la vie nocturne plus difficile à supporter. Avec d’autres paramètres tel que le prix de l’immobilier, les difficultés de circulation et de stationnement, l’insécurité, elles contribuent à la poursuite de la baisse du nombre de résidents comme en attestent les fermetures de classes.
L’inscription au patrimoine de l’Unesco nous impose encore plus qu’ailleurs de veiller à l’équilibre fragile de ce quartier dont la diversité actuelle est un des atouts majeurs reconnu par ce classement.


Je vous prie d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de ma considération distinguée.

Le Président du CIL Centre Presqu’île

Bernard Colombaud

Copies :
Chloë Vidal, Adjointe au Maire de Lyon
Valentin Lungenstrass, Adjoint au Maire de Lyon
Mohammed Chihi, Adjoint au Maire de Lyon
Pierre Oliver, Maire du 2 ème arrondissement
Yasmine Bouagga, Maire du 1 er arrondissement
Jean Bailly, Président de l’Association « Habiter Rue Mercière »

12/12/2020: Lettre à M. Le Préfet sur les manifestations place Bellecour

Les commerçants de la presqu’île ont fait part de leur fort mécontentement devant les débordements systématiques qui accompagnent la fin des manifestations. Ils ont demandé de pouvoir continuer à travailler alors qu’ils ont été victimes depuis plusieurs mois de nombreuses restrictions et de manifestations incessantes.

Cette situation est tout autant insupportable pour les habitants qui doivent faire face à la violence de certains manifestants et aux conséquences des mesures (justifiées) prises par les forces de l’ordre (bombes lacrymogènes, interdictions de circulation,….). La répétition de tels évènements dans un même quartier est inacceptable. La place Bellecour, particulièrement visée est un des rares endroits du centre ville où des familles peuvent venir avec leurs enfants pour profiter des quelques jeux qui y ont été installés. Elle est aussi emblématique du centre de Lyon, inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité, et doit donc impérativement être préservée.

Le CIL Centre Presqu’île demande donc avec insistance de ne plus autoriser de manifestations en presqu’île.

Courrier envoyé à M.Le Préfet, et copie à M. le Maire de Lyon:  20201212 lettre a m le prefet manifestations20201212 lettre a m le prefet manifestations

14/08/2020: Lettre collective sur incivilités en Presqu'Ile

Incivilités et insécurité : quand les citoyens attaquent l'État | LCI
Vous trouverez ci-joint un article du Progrès d'hier sur une lettre collective au préfet (voir PJs) et aux élus concernant les incivilités et la violence.
On retrouve dans ce collectif deux CILs, Carré nord et la presqu'île en colère.
L'initiative en revient à la Guillotière en Colère. Nous avons aussi un contact avec la présidente du CIL Préfecture.
Article du progresArticle du progres (1.64 Mo)     Courrier inter collectifsCourrier inter collectifs (62.34 Ko)

29/05/2020: Lettre à M. Le Préfet au sujet des nuisances urbaines en Presqu'Ile

Le CIL  Centre Presqu’île, Membre de l’UCIL (Union des CIL) est la seule association représentant les habitants de la presqu’île reconnue par les collectivités locales. Au titre de ses statuts, notre association a pour objet :

  • La protection et l’amélioration du cadre de vie des habitants
  • La défense des intérêts généraux du quartier dans les domaines, notamment de l’urbanisme, de la circulation, de la voirie, de la sécurité, de l’hygiène et des espaces verts ainsi que de la lutte contre les nuisances.

Il nous parait donc légitime d’intervenir auprès des autorités sur la question des « nuisances urbaines » apparues à Lyon ces dernières années et notamment en presqu’île. Depuis la levée du confinement, nous assistons à un retour de ces rodéos et autres incivilités difficilement supportables par nos concitoyens et nous souhaitons que les situations de violence connues l’année dernière ne se reproduisent pas.

Ces « nuisances » sont connues : ce sont des défilés hurlants de motos (avec des pots d’échappement manifestement non conformes à la réglementation), scooters et voitures (grosses cylindrées), sonorisations à plein volume avec les vitres baissées, qui accélèrent sur les piétons avec cris et injures. Elles commencent dans la journée pour se prolonger jusqu'au milieu de la nuit, chaque jour de la semaine avec un pic les vendredi, samedi et dimanche soir.

Les fêtes sportives ou religieuses ne servent que de prétexte à des paroxysmes, mais ces agressions quotidiennes (on ne peut décidément plus parler de « nuisances », d’« incivilités », de « dérives » ou de « débordements ») ont été à l’origine d’affrontements d’une grande violence sur la rue Edouard Herriot et sa fermeture le soir en fin de semaine n’a fait que les reporter sur d’autres axes. Il est d’ailleurs à noter que l’interdiction de circulation sur la place des Jacobins et la rue Gasparin n’a jamais été respectée.

Les forces de l’ordre nationales et municipales sont dotées de moyens (vidéo-surveillance, vidéo-verbalisation, véhicules d’intervention, parfois même l’hélicoptère de la gendarmerie…) qui doivent être déployés au bon endroit au bon moment, pour éviter le risque d’exaspération des riverains lesquels, perdant confiance, se tournent vers les réseaux sociaux sur lesquels les déchainements parfois haineux – et désormais judiciaires - alimentent la violence potentielle des représailles qui ont été à l’origine des concerts de klaxons et autres tentatives de mises à feu en pied d’immeuble.

Il ne fait aucun doute que la plupart de ceux qui commettent ces exactions revendiquent leur appartenance à une communauté qu’il ne s’agit en aucun cas de stigmatiser, mais leur mode d’expression ne relève pas  des problématiques sociales et économiques que plusieurs de nos membres connaissent bien pour s’être engagés dans les quartiers afin de lutter contre toutes les formes d’exclusion. Nos agresseurs disposent de toute évidence de revenus importants.

L’inscription de Lyon au patrimoine mondial UNESCO a reconnu le caractère original de notre quartier qui reste vivant et habité. Comme nous l’avons prouvé lors de nos interventions lors des études de végétalisation et piétonnisation, nous souhaitons que la presqu’île, cœur de la ville de Lyon, garde ce caractère qui attire visiteurs, touristes et clients des commerçants. Ceci ne sera possible que si votre action et celle des collectivités locales est déterminante pour empêcher le retour de tels actes.

Il ne s'agit donc pas d'opposer les habitants, exaspérés par le bruit en ville, à une population jeune et active qui aimerait la vie urbaine au prix de "quelques débordements". En nous dressant contre ces dérives, nous défendons donc non seulement les habitants mais tous les aspects de la vie en Presqu’île.

Nous demandons donc à M. le Préfet une intervention adaptée et déterminée issue d’une bonne coopération entre ses services et ceux des collectivités concernées afin d’éviter un engrenage de la violence qui ne profitera à personne, sauf à ceux qui cherchent à le provoquer.

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Date de dernière mise à jour : 22/11/2022

Commentaires

  • Christian PAUL
    • 1. Christian PAUL Le 29/11/2021
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