Aménagement du quai du Rhône rive droite
Juillet 2025 : Contributions du CIL Centre Presqu’ile à l’enquête publique sur la rive droite du Rhône
1- Stationnement : 360 places de stationnement pour les voitures vont être supprimées sur les quais, il en restera bien peu.
Eléments de réponses de la métropole figurant dans le dossier de consultation :
Une réflexion est en cours sur l’évolution de la politique de stationnement de la Métropole de Lyon, y compris sur la presqu’île (renouvellement des contrats de parkings en ouvrage, évolutions réglementaires, évolution du modèle d’exploitation et de tarification).
Réduire la place du trafic automobile et du stationnement, au profit des piétons (aménagement de trottoirs confortables le long des façades, aménagement plus généreux des traversées, aménagement des quais, des places et des accroches des ponts pour accueillir le séjour et le micro-séjour) et des cyclistes (déploiement des Voies Lyonnaises) ;
Les accès aux parkings publics seront conservés et adaptés. Dans la ZTL, le stationnement est préservé.
2.1.2.2. Demandes de modifications et compléments apportés par rapport à l’offre initiale
Quantifier et localiser le nombre de places de stationnement ;
Donner les ratios et surfaces de répartition modale (circulation automobile, stationnement, TC, cycles, piétons, surfaces végétales), et l’évolution par rapport à la surface actuelle pour tout le projet et pour la TO1 ;
Evolutions entre l’AVP1 et l’AVP2 et raisons ayant conduit à ces évolutions :
La suppression des places de stationnement, hors places spécifiques, permettant un re-dessin du promenoir presqu’île sur l’ensemble du linéaire ;
-> Question du CIL-CPI : Une enquête a-t-elle été menée pour déterminer la provenance de ces véhicules et la capacité des parkings de proximité (République, Cordeliers, Bourse) d’en accueillir au moins une partie pour les résidents ?
2- Vous dites à plusieurs reprises que ce projet vise à améliorer la vie des usagers, mais sans tenir compte de celle des riverains (stationnement, bruit, incivilités…). Les habitants des quais seront pénalisés.
Eléments de réponses de la métropole figurant dans le dossier de consultation :
Le projet sera réalisé autour d’une charte chantier faible nuisances, qui encadrera les interventions de l’ensemble des entreprises intervenant sur le chantier.
Cette charte est une déclinaison des ambitions portées sur le projet Rive Droite et définit les exigences et les moyens à mettre en place par les entreprises dans le but de limiter les nuisances générées par le chantier sur les riverains, les usagers de la voie publique, le personnel de chantier et l’environnement.
Cette charte a pour objectif de veiller à :
▪ Limiter les risques et les nuisances causés aux riverains : poussières, boues, bruits, perturbation de la circulation, gêne pour le stationnement des riverains, etc.
▪ Limiter les risques pour la santé et la sécurité des ouvriers
▪ Limiter les risques de pollutions sur l’emprise du chantier et ses environs : émissions polluantes dans l'eau, l'air, déchets liquides, etc.
▪ Limiter les dommages sur la biodiversité : définition d’un périmètre de protection autour des arbres existants à conserver, limiter la destruction d’habitats, limiter les pièges pour la petite faune
▪ Limiter les consommations en eau et en énergie
▪ Limiter la quantité de déchets générés par le chantier, et mettre en place un système de gestion efficace pour favoriser leur valorisation
Compte tenu de la typologie des travaux, des conditions difficiles d’accès en pied de quai et de trafic automobile en centre-ville puis des fortes contraintes de co-activité avec les travaux de réaménagement du quai haut, il a été fait le choix d’écarter la solution d’exécution par la voie terrestre et de privilégier la voie fluviale pour la réalisation de l’ensemble des aménagements alluviaux
-> Question du CIL-CPI : L’enquête ne détaille pas suffisamment les nuisances pendant la durée du chantier, en particulier celles qui seront liées aux engins de terrassement, aux transports alluvionnaires et au trafic automobile congestionné. Peut-on avoir connaissance du projet de « charte chantier faibles nuisances » et des prévisions de trafic ?
3- A terme, le nouveau plan de circulation va nécessairement entrainer une augmentation du temps de transport des habitants qui se rendent à leur travail. La suppression des trémies et des voies de circulation provoquera inévitablement des embouteillages supplémentaires et donc une perte d'attractivité de la ville et de la Métropole dans les milieux d'expansion économique qui contribuent normalement à sa prospérité.
Eléments de réponses de la métropole figurant dans le dossier de consultation :
En matière d’évolution des comportements de mobilité des habitants de l’agglomération comme des personnes extérieures, les évolutions visées par le PDU s’attachent à poursuivre la dynamique globale engagée en faveur de la baisse de l’usage de la voiture, en s’appuyant sur un fort développement de l’usage du vélo et sur une poursuite de la croissance des déplacements réalisés en transports collectifs et à pied. Le PDU vise donc un horizon 2030 où la mise en place de la ville des courtes distances et d’une politique de mobilité ambitieuse se traduira par une utilisation accrue des modes alternatifs et redonnera sa juste place à la voiture individuelle. Il fixe comme objectifs d’atteindre, en 2030, sur le territoire d’application du PDU :
Une augmentation de 5,44 % des déplacements au global, soit une croissance moyenne annuelle de 0,35%, en lien avec les évolutions démographiques ;
Une répartition modale répartie entre 35 % de déplacements en voiture et deux-roues motorisés, 35% de déplacements à pied (y compris les auxiliaires de la marche), 22% de déplacements en transports collectifs (urbains et non urbains) et 8% de déplacements à vélo (x4 par rapport à 2015) ;
Une augmentation de près de 1 point de la part modale des transports collectifs (soit une croissance d’environ 10%) et 0,6 point de la part modale Vélo au détriment de la part modale véhicules particuliers qui diminue de 1,8 points ;
Une réduction d’au moins 5 % en 2030 des kilomètres parcourus par les voitures particulières et le transport routier de marchandises par rapport à 2015.
Par ailleurs, des perspectives de report modal de la voiture vers la marche, le vélo ou les transports collectifs, pour des déplacements de courte et moyenne portée, sont tout à fait crédibles puisque 22 % des déplacements de moins d’un kilomètre sont effectués en voiture particulière. (…)
Intégrer un site propre pour les transports en commun sur tout ou partie du linéaire
-> Question du CIL-CPI : L’enquête ne détaille pas suffisamment les augmentations des temps de transport en voiture (même en tenant compte des reports modaux ou géographiques) pour les déplacements est/ouest des habitants qui se rendent de leur domicile à leur lieu de travail et qui vont devoir modifier leur organisation, notamment pour ceux qui habitent l’ouest lyonnais mal desservi par les TC.
4- Sachant que 60.000 à 80.000 véhicules empruntent cet axe quotidiennement, et même si vous présentez les voies de report, toute la ville risque d’être embouteillée du fait de la suppression de plusieurs voies de circulation sur les quais.
Eléments de réponses de la métropole figurant dans le dossier de consultation :
La requalification de la Rive Droite du Rhône va prochainement venir changer radicalement les conditions d’accessibilité à l’hypercentre de Lyon. Une modélisation globale des effets cumulés de ces différents projets a ainsi été réalisée afin d’accompagner au mieux les impacts sur l’accessibilité automobile résiduelle. Cette modélisation a été construite selon 2 horizons d’étude :
État initial de MODELY (2015) ;
État projeté moyen terme (2030 / réalisation du projet Rive Droite dans son intégralité), correspondant à l’horizon de projection principal du modèle : référence et projet.
Le projet Rive Droite impliquera des reports de trafic supplémentaires sur certains axes qui seront analysés par la suite. Toutefois les diminutions attendues entre 2015 et 2030 restent supérieures aux augmentations visibles entre les deux situations 2030 (les valeurs 2030 Projet restent donc bien inférieures aux valeurs 2015).
Seuls certains axes de la Rive Gauche du Rhône (sud du quai Claude Bernard et cours de la Liberté en particulier) sont concernés par une augmentation du trafic entre la situation initiale (2015) et l’état 2030 Projet. Sur ces secteurs, la Métropole de Lyon adopte une approche opérationnelle, consistant à « monitorer » en continu les évolutions des conditions de circulation et à communiquer en conséquence (cellule « chantiers perturbants », remontée des saturations majeures, communication directe aux usagers via site internet et PMV&).
A noter que l’état projeté long terme (2050) n’a pas fait l’objet d’une modélisation des flux pour les situations de référence et de projet, MODELY ne disposant pas de base de cet horizon de travail. A 2050, de nouvelles alternatives à l’automobile sur de longues distances permettront de diminuer la demande routière : développement des SERM (Services Express Régionaux Métropolitains), développement du covoiturage sur les grandes pénétrantes autoroutières. De plus, le déploiement du réseau de Voies Lyonnaises se poursuivra après 2030 et devra permettre de reporter des flux plus lointains sur le vélo, sans compter des extensions possibles des ZFE et ZTL, y compris sur d’autres agglomérations.
NB : l’état actuel (2023) n’a pas fait l’objet d’une modélisation des flux, mais une analyse des évolutions ayant eu lieu depuis 2015 a été réalisée et présentée dans l’état initial.
Une estimation des volumes de trafic motorisé actuels aux heures de pointe qui ne pourront plus circuler à l’échelle du projet a été réalisée en première approche en s’appuyant sur une modélisation dynamique (VISSIM) du tronçon compris entre l’Hôtel Dieu et la Passerelle du Collège pour la situation 2026 qui correspond globalement en termes de calibrage automobile en section à la situation 2030.
En termes de résultat, une forte diminution du trafic automobile est attendue par rapport à l’état actuel (comptages 2023) en heure de pointe du matin et du soir, en particulier :
- En nord-sud sur le quai au niveau de la passerelle du Collège : environ -830 véhicules à l’HPM (-48%) et -750 véhicules à l’HPS (-50%) ;
- En sud-nord sur le quai au niveau du carrefour Hôtel Dieu : environ -720 véhicules à l’HPM (-47%) et -530 véhicules à l’HPS (-40%).
En comparant la situation Projet 2030 par rapport à la situation Référence 2030, une baisse globale légère des déplacements mécanisés est observée au cordon de la Presqu’Ile (-6%) Cet portée en très grande majorité par une baisse des déplacements automobiles (-27%).
Cela démontre que des accompagnements sont nécessaires pour favoriser les changements de comportement et améliorer les alternatives, et ne pas reporter ces véhicules sur des axes qui n’auraient pas vocation à admettre du trafic supplémentaire (au-delà du périmètre Presqu’île).
Principes de reports induits par le projet Rive Droite
Une évaluation des principes de reports théoriques engendrés par le projet Rive Droite a été menée. La comparaison des charges automobiles en présence sur le réseau viaire à échelle large des scénarios 2030 Référence et 2030 Projet permet d’identifier les principaux itinéraires de reports induits par l’effet unique du réaménagement des quais. Les principaux itinéraires et les flux théoriques associés sont :
À large échelle, un report via le boulevard périphérique (+100 à +250 véh./h deux sens confondus) et les pénétrantes associées (Portes de Cusset, de Croix-Luizet, de Saint Clair) ;
À échelle plus locale, des reports sur :
- Les ponts du Rhône en amont et en aval du projet (Pasteur et Gallieni au Sud / Churchill et Tassigny au Nord) ;
- Le quai Rive Gauche Rhône (+175 véh./h au Nord et +275 à +475 véh./h au Sud) ;
- Le quai de Saône (+150 à 200 véh./h en rive gauche, +50 véh./h en Rive Droite), avec un léger renchérissement de l’accès à la Croix-Rousse par les rues de Constantine et de la Martinière ;
- Le cours de la Liberté (+150 véh./h) ;
- La rue de Marseille, l’avenue J. Jaurès, la rue Garibaldi et le boulevard des Tchécoslovaques (+100 véh./h).
- Le projet Rive Droite vient accroitre la diminution du trafic, en limitant le trafic de transit plus fortement sur les quais de la Rive Droite.
Ce trafic de transit se reporte sur plusieurs axes structurants, notamment le périphérique pour lequel ce trafic est jugé acceptable (rôle principal de ce type d’axe) et sur certains axes de la rive gauche pour lesquels il sera nécessaire d’être vigilant et de suivre l’évolution du fonctionnement.
Pour rappel, le Sud du quai Claude Bernard et le cours de la Liberté sont concernés par une augmentation du trafic entre la situation initiale (2015) et l’état 2030 Projet, respectivement de l’ordre de 100 à 200 véhicules (+5 à +20% selon les tronçons observés) et de 50 à 100 véhicules par heure (+15 à +20%).
Figure 75 : Principaux reports d’itinéraire induits par le projet Rive Droite (différence 2030 Projet – 2030 Référence)
Des optimisations permettant d’améliorer l’écoulement du trafic sur ces axes seront à rechercher, afin de limiter les incidences négatives du projet sur ces deux artères d’ores-et-déjà structurantes.
Les trafics automobiles interne ou en échange avec la Presqu’Ile sont quant à eux limités à l’horizon 2030 Projet grâce aux reports possibles sur les modes alternatifs : développement des aménagements dédiés aux cycles, aux piétons et aux transports collectifs ainsi que de leurs usages.
Ces changements de pratique modale s’inscrivent dans des objectifs globaux nationaux de baisse des émissions de
-> Question du CIL-CPI : L’enquête détaille bien les reports de trafic vers les autres voiries de Lyon et de l’agglomération mais il manque une synthèse des principaux impacts sur ces quartiers et surtout le détail des mesures d’accompagnement envisagées (« monitoring » pour leurs riverains et les utilisateurs.
5- Les travaux « structurants » au niveau des ponts (destruction des estacades ou « oreilles ») des ponts Wilson et Lafayette sont intégrés au projet, mais sans qu’on en comprenne bien l’utilité.
Eléments de réponses de la métropole figurant dans le dossier de consultation :
Vis-à-vis des éléments structurants, le projet impactera les ponts sur le Rhône et leurs accroches, à travers la déconstruction des estacades du pont Wilson et Lafayette, qui permettra de retrouver leurs accroches initiales. L’incidences du projet est positive sur ces aspects ; (…)
Ainsi, les « oreilles » (parties en extensions ajoutées lors de l’aménagement des voiries des quais) des ponts Lafayette et Wilson vont être entièrement déposées, permettant de retrouver la culée de chacun de ces ponts. Leurs garde-corps seront alors restitués dans des dispositions au plus proche de l’origine et les massifs en pierre disparus seront également remis en oeuvre.
-> Question du CIL-CPI : Ces travaux très lourds et coûteux, avec un fort impact au niveau de la destruction du milieu naturel hébergé par ces estacades, sont-ils vraiment indispensables et quel bénéfice peut-on en attendre pour les usagers ?
6- Les nouvelles voies de bus se trouveront côté Rhône, cela ne pose-t-il pas un problème d’éloignement et d’accessibilité de la Presqu’île ?
Eléments de réponses du SYTRAL :
Le SYTRAL étudie actuellement les potentialités pour restructurer le réseau de lignes de transports en commun à l’intérieur de la presqu’île et en limite de celle-ci. Ces éléments sont présentés de façon détaillée dans l’état initial.
Cet état initial indique que « couloir de bus nord-sud (est) en pied de façade sur toute la section (lignes C10 et 15) »
-> Question du CIL-CPI : Comment sera assurée la sécurité des piétons usagers des TCL qui voudront traverser les voies pour rejoindre leurs arrêts de bus côté Rhône ?
7- Les parcs relais
Eléments de réponses de la Métropole et du SYTRAL :
Plusieurs actions, permettant davantage de rabattement vers les parkings-relais et donc in fine de réduire les trafics dans le centre d’agglomération, ont été retenues :
Evolution de l’offre P+R selon les projets engagés : une évolution à la hausse avec notamment la création d’un P+R structurant de 875 places au nouveau terminus du métro B (Saint Genis Laval – Hôpital Lyon Sud), la création de places supplémentaires sur les parcs-relais de Saint-Germain-au-Mont-d’Or ou encore Sathonay-Rillieux (réseau TER) ;
De nouveaux P+R ont été interrogés sur les secteurs les plus tendus (inadéquation de la demande et de l’offre à horizon 2030) ;
Des nouvelles réglementations sur certains parcs-relais, permettant de compléter les actions possibles pour améliorer le remplissage des P+R, ont aussi émergées durant l’étude :
Le contrôle d’accès sur les parkings de gares TER afin de réserver les P+R aux usagers TER. C’est par ailleurs un préalable à la mise en oeuvre d’une régulation plus fine des usagers ;
La priorisation de certains usagers dans les P+R les plus saturés pour réduire les besoins en rabattement sur les secteurs contraints : covoitureurs, usagers sans option de report modal, etc.
-> Question du CIL-CPI : Ces aménagements des parcs relais seront-ils suffisants et prêts pour la mise en service du nouveau plan de circulation des quais ?
Présentation du projet
(Source: extraits de https://met.grandlyon.com/lyon-presquile-un-nouveau-projet-urbain-pour-apaiser-la-rive-droite-du-rhone/)
La rive droite du Rhône, une autoroute urbaine à réinventer
Voies de circulation, trémies, places de stationnement… Dans le prolongement de la M7, la rive droite du Rhône est presque exclusivement réservée aux voitures.
Chaque jour, 80 000 voitures l’empruntent pour traverser le centre-ville de Lyon, pourtant entièrement classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Avec de sérieuses conséquences sur la santé et la qualité de vie des habitants.
Le projet de la métropole de Lyon et de la ville de Lyon consiste à transformer profondément la rive droite du Rhône.
L’objectif : réduire la place de la voiture pour offrir des espaces publics apaisés en bord de Rhône. Pour cela, les voies bétonnées pourraient laisser place à des promenades, un axe des Voies Lyonnaises, des aires de jeu, de sport et de détente, des espaces verts, un meilleur accès au Rhône depuis la presqu’île.
L’idée : reconnecter le fleuve avec la ville, faire de la rive droite un lieu agréable et accessible aux personnes qui visitent, travaillent ou habitent en Presqu’île.
2,5 kilomètres de berges réaménagées
L’aménagement de la rive droite du Rhône concernera les berges du Rhône sur 2,5 km : entre le pont de Lattre de Tassigny, à hauteur du tunnel de la Croix-Rousse, et le pont Gallieni, au niveau de la gare Perrache. Les travaux se feront par tronçon. Les ponts qui traversent le Rhône entre ces deux points feront également partie du projet : Morand, Lafayette, Wilson, Guillotière et Université.
Résultats de la concertation
Projets Presqu’île et Rive Droite ; Etudes sur les flux - Lettre aux élus du 11 juillet 2022
Mesdames, Messieurs les élus,
Le jeudi 7 juillet au soir, lors de la réunion de concertation organisée en mairie du 1er arrondissement sur l’apaisement de la presqu’île, Michel Marec, au nom de notre CIL, a fait savoir qu’il n’avait pas trouvé dans les documents publiés sur le site « Je participe », les données attendues relatives au flux de véhicules.
Elles concernent les trafics automobiles pénétrant dans la Presqu’île ou en sortant, soit pour s’y diffuser soit simplement pour la traverser, trafics à présenter non pas dans leur totalité mais séparément pour chaque principal accès ou sortie concernés. Par exemple venant du pont du Maréchal Juin ou venant du quai nord de Saône rive-gauche ou bien parcourant la rue Grenette.
Pour les mêmes raisons, nous avions formulé une demande similaire concernant les trafics empruntant les quais du Rhône (Rive droite)
Sans les données de trafic et l’évolution justifiée de leurs valeurs dans le temps (situation actuelle et reports possibles), il est impossible d’apprécier les faisabilités des propositions d’aménagement sur les deux projets.
Comme cela a été évoqué en réunion, il conviendrait de publier l’ensemble de ces informations et études.
Le CIL Centre Presqu’île se tient à votre disposition pour tout échange approfondi sur ces questions.
Je vous prie d’agréer, Mesdames et Messieurs les élus, l’expression de notre considération distinguée.
Le Président du CIL Centre Presqu’île
Bernard Colombaud
Destinataires: Mme Laurence Boffet - Vice Présidente de la Métropole - M. Fabien Bagnon - Vice-président de la Métropole - M. Valentin Lungenstrass- Adjoint au Maire de Lyon - Mme Yasmine Bouagga - Maire du 1er arrondissement - M. Jean Christian Morin - Adjoint au Maire du 1er arrondissement
Copies: MM. Pierre Oliver, Maire du 2ème arrondissement - Jean Stéphane Chaillet, Adjoint au Maire d’arrondissement
Revue de presse de l'UCIL (avril 2022)
Ci-joint un dossier de presse préparé par l'UCIL sur les aménagements de la Rive Droite du Rhône: 20220422 rp ucil dossier special urbanisme rive droite du rhone (4.01 Mo)
Toutes ces réalisations sont bien tentantes mais rien n'est dit sur la possibilité de gérer les flux de voitures actuels et sur l'impact pour la vie des résidents et des commerçants de la presqu'île. Des études d'aménagement seront confiées à un cabinet qui devrait être retenu cet automne.
Prises de position du CIL-CPI et de l'UCIL (20 décembre 2021)
Madame la Vice-présidente, Monsieur le Vice-président, Monsieur l’Adjoint au Maire,
Dans le cadre de la concertation sur l’aménagement de la rive droite du Rhône, vous trouverez ci-joint l’avis du CIL Centre Presqu’île.
En complément de cet avis, nous vous faisons part des deux points suivants
- Le projet que vous présentez prévoit la suppression de nombreuses places de stationnement sans connaître les conclusions de l’étude sur les besoins de stationnement en presqu’île que nous avons à nouveau demandée lors du CICA du 2 décembre 2021 en mairie du 2ème arrondissement (en complément de notre courrier du 14 juin 2021). Une telle démarche est certes volontariste mais elle n’est pas cohérente car elle met le résultat avant l’étude.
- La suppression de la trémie Bellecour/Antonin Poncet est présentée comme un invariant sans qu’aucune justification ne soit apportée et sans que soit examinée une modification de celle-ci permettant d’assurer un bel accès au Rhône pour les piétons. Nous suggérons de la modifier pour laisser l’accès aux seules voitures individuelles (réduction du gabarit et de la longueur des rampes). La suppression de cette trémie entraînera par ailleurs une hausse de la pollution. Considérer la seule suppression n’est pas cohérent.
Nous ne pouvons que regretter que la concertation mise en place n’en soit pas une car une concertation doit, par définition, précéder les décisions et non les anticiper.
Vous connaissez notre engagement pour maintenir nos quartiers vivants et habités et nous participerons activement au débat sur l’apaisement de la presqu’île que nous souhaitons comme vous. Nous espérons cependant que de véritables échanges pourront s’engager au plus tôt avant d’arrêter des « invariants » qui pourraient être mal compris (voire rejetés) par ceux qui y vivent.
Par ailleurs, comment se fait-il que le dossier de concertation ne fournisse aucune indication sur les trafics actuels de voitures en dehors du chiffre global de 80 000 véhicules par jour ?
Il n’y a rien non plus sur :
- la part du transit, des demi-transits et des trafics locaux,
- les résultats d’enquêtes origine/destination, la part du transit, du demi-transit et du trafic local,
- les trafics futurs de voitures que permettront les nombres de voies restantes,
- la mise en place de nouveaux feux,
- les transports publics de remplacement,
- l’augmentation des longueurs des bouchons qui découleront des aménagements.
En conclusion, le dossier de la rive droite a généré de nombreuses incompréhensions et inquiétudes.
Nous vous prions de croire, Madame la Vice-présidente, Monsieur le Vice-Président, Monsieur l’Adjoint au Maire, l’expression de notre considération distinguée.
Bernard Colombaud, Président du CIL Centre-Presqu’île
Destinataires: Mme Laurence Boffet, Vice-présidente de la Métropole - M.Fabien Bagnon, Vice-président de la Métropole - M. Valentin Lungenstrass, Adjoint au Maire de Lyon
Copies: Mme Yasmine Bouagga, Maire du 1er arrondissement, M. Pierre Oliver, Maire du 2ème arrondissement
Synthèse position du CIL CPI: 20211122 amenagement rive droite du rhone Position de l'UCIL :20211221 ucil concertation rive droite du rhone
VOTEZ ET FAITES VOTER
Chers adhérents,
La concertation sur les aménagements de la Rive Droite du Rhône est en cours. Le CIL Centre Presqu'île s'exprime conformément à la pièce jointe. Les 4 points sont importants
- Risque de 'thrombose" de la presqu'île avec les bouchons inévitables sur l'axe Nord sud
- Suppression de places de stationnement (de l'ordre de 400)
- Remise en cause de la suppression de la trémie "Bellecour/ Antonin Poncet" alors qu'il faudrait la couvrir pour permettre un bel accès piéton au Rhône et ne pas créer de la pollution par des bouchons au croisement du pont de la Guillotière.
- Sécurisation des espaces.
Au nom du CIL, j’ai déposé 4 propositions dans la boîte à idées du site « jeparticipe » du grand Lyon. Il est possible de voter pour celles-ci et si vous êtes d’accord je vous invite à le faire (et à le faire connaître)
Pour cela il faut copier le lien ci-dessous dans le navigateur: https://jeparticipe.grandlyon.
Il faut absolument montrer que nous sommes nombreux à penser qu'il faut prendre en compte l'avis des habitants.
Avec mes remerciements pour votre engagement,
Cordialement,
Le Président
Bernard Colombaud
AMENAGEMENT DE LA RIVE DROITE DU RHONE
Dès le lancement de la concertation le 9 novembre 2021, avec la publication de cette présentation: Reamenagement rive droite du rhone le CIL Centre Presqu'île, qui reste favorable à la réduction des nuisances urbaines (accidents avec piétons/cyclistes, bruit, pollution de l'air*) s'est exprimé dans le JT régional de France 3 (https://www.france.tv/france-3/auvergne-rhone-alpes/jt-local-19-20-grand-lyon/2916223-emission-du-mardi-9-novembre-2021.html) au travers de plusieurs recommandations:
Il ne doit pas y avoir de travaux ni de mise en œuvre avant que la presqu'île ne soit apaisée: dans la situation actuelle des bouchons créés sur l'axe Nord Sud se répercuteraient inévitablement sur la presqu'île avec un blocage de celle-ci (« Waze » enverra les véhicules vers les quais de Saône et toutes les rues de la presqu'île!)
Nous ne sommes pas d'accord sur la suppression de nombreuses places de stationnement utiles pour les résidents
La suppression pure et simple des trémies (et notamment celle de Bellecour) ne peut donc pas être un invariant et doit être questionnée. La fluidité du trafic est un élément important pour diminuer la pollution. Les trémies pourraient être adaptées à la seule circulation des voitures (rampes plus courtes grâce à une déclivité plus forte et un gabarit plus faible en hauteur) et la longueur souterraine allongée lorsque c’est possible. De plus la couverture de la voirie actuelle entre la rue de la Barre et la place Antonin Poncet donnerait la possibilité d’un accès piétonnier au Rhône bien meilleur qu’avec une circulation en surface. Celle-ci serait même une dégradation par rapport à la situation actuelle avec la disparition de la traversée piétons au droit de la place Antonin Poncet qui est une belle réalisation (financée récemment par les deniers publics) et mérite d’être conservée
La sécurisation des lieux est indispensable car les espaces créés vont être "au droit des immeubles" (contrairement aux berges Rive Gauche) et les nuits de week-end seront un problème majeur.
Plusieurs administrateurs du CIL-CPI vont participer aux prochaines réunions d'information, dont celle du 16 novembre, et vous en tiendront informés.
https://jeparticipe.grandlyon.com/events/rive-droite-reunion-publique-de-presentation
Voici en guise de contexte quelques passages extraits de la présentation du dossier par la Métropole et qui rejoignent les sujets que le CIL-CPI suit de très près:
Projet d’apaisement de la Presqu’île
La spécificité du contexte d’hyper-centre du projet rive droite : Le secteur de la Presqu’île et des Pentes représente 47 000 habitants, avec une densité de 13 320 hab/km², soit l’une des plus élevée d’Europe. (…)
La population de la Presqu’ile et des pentes de la Croix-Rousse représente 47 000 habitants (soit 80% du site UNESCO). Ce chiffre est en baisse, lié à la chute de la taille des ménages (1.79) : 52% des ménages sont constitués d’une personne seule et les logements en colocation sont en hausse de 3 points. La population est par ailleurs jeune : 48.2% de 18-39 ans en Presqu’ile, représentée par un très haut niveau de qualification, avec un processus de gentrification en cours. Les objectifs sont donc de conserver des quartiers vivants, habités et actifs, et de maintenir la mixité fonctionnelle, sociale et générationnelle du site. (…)
Le secteur Presqu’île est un pôle économique important, axé sur le commerce (alimentaire et équipement de la personne), le tourisme (hébergement, restauration), les activités culturelles, le service aux entreprises, le conseil et l’ingénierie. Le tourisme représente 5 millions de visiteurs par an (affaires et agrément), dont une grande part pour la fête des Lumières qui a rassemblé 3 000 000 de visiteurs en 2014. (…)
Le tourisme fluvial s’est développé de manière importante ces dernières années avec 120 000 touristes en 2017. La problématique principale posée par la fréquentation touristique porte sur les déplacements dont 48% se font en voiture. (…)
La mobilité sur la Presqu’île est contrainte par un tissu urbain dense et étroit : Pour les résidents du secteur, la part de la voiture dans leur déplacement baisse (16%) au profit du vélo et des nouveaux modes (trottinettes, scooter). La part des cyclistes est devenue structurante sur le secteur centre. La marche à pied a fortement progressé, elle représente 87% des déplacements internes au secteur Presqu’île.
La baisse de l’offre de stationnement a entraîné une baisse de la voiture au profit des transports en commun : Aujourd’hui, 50% des ménages du secteur Presqu’île sont sans voiture. Une pérennité des motifs de déplacements : loisirs, visite, enseignement tous niveaux, avec un accroissement pour l’enseignement supérieur. Une tendance générale de réappropriation de l’espace par les habitants et les usagers avec la hausse du nombre d’évènements, la mise en place de dispositifs créatifs et le sport comme élément fédérateur.
Stationnement principalement dédié à la voiture : L’espace public des quais est saturé par le stationnement à la fois en quai haut et en quai bas sur tous les espaces résiduels des culées de ponts. La capacité de stationnement sur voirie sur l’ensemble du périmètre est d’environ 520 places (80%) toutes exclusivement réservées aux véhicules (VL, taxis, livraison, cars, PMR, desserte hôtel). Le stationnement vélo représente 120 places (19%) dont 66 places pour deux stations Vélov situées sur trottoirs (au pied du pont de la Guillotière, au droit du tunnel de la croix Rousse). Le stationnement motos représente 9 places sur l’ensemble du linéaire des quais (1%).
Un besoin d’apaisement et d’adaptation de l’espace public en centre-ville : Les nuisances sonores et autres pollutions, le réchauffement climatique, la multiplicité et la densité des modes de déplacements, les problématiques de livraison et desserte en cœur de Presqu’île ont un impact important sur la qualité du cadre de vie sur ce secteur. Les espaces publics du cœur de la Presqu’île ont fait l’objet d’une rénovation ces dernières années. La volonté politique est désormais d’apaiser l’hyper centre sur l’ensemble des espaces publics de la Presqu’île. Le projet d’apaisement de la Presqu’île vise à la fois à améliorer la qualité de vie, mettre en valeur le patrimoine et à faire évoluer les mobilités en privilégiant la marche à pied et les modes de déplacements actifs. Les aménagements à venir vont modifier les usages et les perceptions des habitants et usagers : baisse du bruit, meilleure appréciation du cadre patrimonial et bâti, évolution des façons de se déplacer, et création de nouveaux usages et pratiques sociales.
Restructuration des lignes de transport en commun en Presqu’île : Une étude menée par le SYTRAL est en cours pour restructurer le réseau de lignes de transports en commun à l’intérieur de la presqu’île et en limite de celle-ci. Les conclusions de cette étude seront présentées dans le cadre de la future concertation de l’apaisement de la Presqu’ile.
Livraisons et arrêt en double file : Malgré la présence de dépose minute et d’aires de livraisons aménagées sur les quais le long des façades (36 places), la présence de stationnement livraison sauvage en double file le long des quais, lié vraisemblablement à l’obstruction des places de livraisons en cœur de Presqu’Île, génère des conflits d’usage sur les quais de la rive droite du Rhône.
(*) La pollution de l'air sur la Métropole de Lyon a été étudiée par l'UCIL, au sein duquel Raymond Joumard avec la commission "Ecologie Urbaine" (http://www.ucil.fr/votre-cil/ecologie-urbaine.html) a fait un gros travail de pédagogie et d'information que notre ami Michel Marec a résumé sur cette note de synthèse: Note de synthese ecologie urbaine ucil
Date de dernière mise à jour : 14/09/2025
Commentaires
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- 1. PAUL Christian Le 29/11/2021
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